CROIX DE SAINT ANDRE

SITE DE FORMATION ET D'INFORMATION

Dimanche des Rameaux et de la Passion du Seigneur — Année C / 14 AVRIL 2019  


AUJOURD’HUI

Marchons avec le Christ qui s’engage vers la croix

Frères et sœurs,

Résultat de recherche d'images pour "homélie des rameaux annee c" En ce jour béni, jour des rameaux, Christ est accueilli dans la joie et l’enthousiasme. Tout le monde est heureux de le voir renter majestueusement à Jérusalem. Mais il sera bafoué, lâché par les siens, trahi, humilié, condamné à mort par une foule versatile, hurlant à la mort de celui qu’elle a acclamé quelques jours auparavant. Telle est l’amère réalité que nous propose la célébration du dimanche des Rameaux. En effet, le dimanche des Rameaux nous prépare à entrer dans la semaine sainte et donc à nous orienter vers Pâques. Nous revivons les moments où la foule accueille Jésus comme un roi, comme le Messie tant attendu depuis plusieurs siècles. Ses hymnes « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » et de « Hosanna » en disent long. C’est en cela que l’entrée triomphale de Jésus à Jérusalem donne tout son sens à la bénédiction des Rameaux. Oui, Christ est le roi, mais un roi de paix, d’humilité et d’amour. La preuve, c’est sur un ânon, une monture modeste que qu’il se présente à la foule. Il n’est pas un roi tyran, orgueilleux et criminel. Voici pourquoi aujourd’hui encore, la bénédiction des Rameaux attire des foules. Mais sommes-nous conscients de ce mystère qui nous conduit vers la passion, la mort et la résurrection du Christ ? Marchons avec le Christ qui s’engage vers la croix et ressusciter avec lui le troisième jour.

Bonne fête de Rameaux

Rufin Thierry NIAMPI

 

PROCESSION DES RAMEAUX

 

ENTRÉE MESSIANIQUE : (Lc 19, 28-40)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur »

En ce temps-là,
Jésus partit en avant pour monter à Jérusalem.
Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie,
près de l’endroit appelé mont des Oliviers,
il envoya deux de ses disciples,
en disant :
« Allez à ce village d’en face.
À l’entrée, vous trouverez un petit âne attaché,
sur lequel personne ne s’est encore assis.
Détachez-le et amenez-le.
Si l’on vous demande :
‘Pourquoi le détachez-vous ?’
vous répondrez :
‘Parce que le Seigneur en a besoin.’ »
Les envoyés partirent
et trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit.
Alors qu’ils détachaient le petit âne,
ses maîtres leur demandèrent :
« Pourquoi détachez-vous l’âne ? »
Ils répondirent :
« Parce que le Seigneur en a besoin. »
Ils amenèrent l’âne auprès de Jésus,
jetèrent leurs manteaux dessus,
et y firent monter Jésus.
À mesure que Jésus avançait,
les gens étendaient leurs manteaux sur le chemin.
Alors que déjà Jésus approchait de la descente du mont des Oliviers,
toute la foule des disciples, remplie de joie,
se mit à louer Dieu à pleine voix
pour tous les miracles qu’ils avaient vus,
et ils disaient :
« Béni soit celui qui vient,
le Roi, au nom du Seigneur.
Paix dans le ciel
et gloire au plus haut des cieux ! »
Quelques pharisiens, qui se trouvaient dans la foule,
dirent à Jésus :
« Maître, réprimande tes disciples ! »
Mais il prit la parole en disant :
« Je vous le dis :
si eux se taisent,
les pierres crieront. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

MESSE DE LA PASSION

 

PREMIÈRE LECTURE : (Is 50, 4-7)

Lecture du livre du prophète Isaïe

« Je n’ai pas caché ma face devant les outrages, je sais que je ne serai pas confondu »

Le Seigneur mon Dieu m’a donné le langage des disciples,
pour que je puisse, d’une parole,
soutenir celui qui est épuisé.
Chaque matin, il éveille,
il éveille mon oreille
pour qu’en disciple, j’écoute.
Le Seigneur mon Dieu m’a ouvert l’oreille,
et moi, je ne me suis pas révolté,
je ne me suis pas dérobé.
J’ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient,
et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe.
Je n’ai pas caché ma face devant les outrages et les crachats.
Le Seigneur mon Dieu vient à mon secours ;
c’est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages,
c’est pourquoi j’ai rendu ma face dure comme pierre :
je sais que je ne serai pas confondu.

– Parole du Seigneur.

 

PSAUME : (21 (22), 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a)

 

R/ Mon Dieu, mon Dieu,
pourquoi m’as-tu abandonné ? (Ps 21, 2a)

Tous ceux qui me voient me bafouent ;
ils ricanent et hochent la tête :
« Il comptait sur le Seigneur : qu’il le délivre !
Qu’il le sauve, puisqu’il est son ami ! »

Oui, des chiens me cernent,
une bande de vauriens m’entoure ;
Ils me percent les mains et les pieds,
je peux compter tous mes os.

Ils partagent entre eux mes habits
et tirent au sort mon vêtement.
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
ô ma force, viens vite à mon aide !

Mais tu m’as répondu !
Et je proclame ton nom devant mes frères,
je te loue en pleine assemblée.
Vous qui le craignez, louez le Seigneur.

 

DEUXIÈME LECTURE : (Ph 2 6-11)

Lecture de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens

« Il s’est abaissé : c’est pourquoi Dieu l’a exalté »

Le Christ Jésus,
ayant la condition de Dieu,
ne retint pas jalousement
le rang qui l’égalait à Dieu.

Mais il s’est anéanti,
prenant la condition de serviteur,
devenant semblable aux hommes.

Reconnu homme à son aspect,
il s’est abaissé,
devenant obéissant jusqu’à la mort,
et la mort de la croix.

C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom
qui est au-dessus de tout nom,

afin qu’au nom de Jésus
tout genou fléchisse
au ciel, sur terre et aux enfers,

et que toute langue proclame :
« Jésus Christ est Seigneur »
à la gloire de Dieu le Père.

– Parole du Seigneur.

ÉVANGILE : (Lc 22, 14 – 23, 56)

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.
Pour nous, le Christ est devenu obéissant,
jusqu’à la mort, et la mort de la croix.
C’est pourquoi Dieu l’a exalté :
il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. (cf. Ph 2, 8-9)

 

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc

Passion de notre Seigneur Jésus Christ

Résultat de recherche d'images pour "passion du Christ"  Indications pour la lecture dialoguée : Les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants : X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.

  1. Quand l’heure fut venue,
    Jésus prit place à table,
    et les Apôtres avec lui.
    Il leur dit :
    X « J’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous
    avant de souffrir !
    Car je vous le déclare :
    jamais plus je ne la mangerai
    jusqu’à ce qu’elle soit pleinement accomplie
    dans le royaume de Dieu. »
    L. Alors, ayant reçu une coupe et rendu grâce,
    il dit :
    X « Prenez ceci et partagez entre vous.
    Car je vous le déclare :
    désormais, jamais plus
    je ne boirai du fruit de la vigne
    jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. »
  2. Puis, ayant pris du pain et rendu grâce,
    il le rompit
    et le leur donna, en disant :
    X « Ceci est mon corps, donné pour vous.
    Faites cela en mémoire de moi. »
    L. Et pour la coupe, après le repas, il fit de même, en disant :
    X « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang
    répandu pour vous.
    Et cependant, voici que la main de celui qui me livre
    est à côté de moi sur la table.
    En effet, le Fils de l’homme s’en va
    selon ce qui a été fixé.
    Mais malheureux cet homme-là
    par qui il est livré ! »
    L. Les Apôtres commencèrent à se demander les uns aux autres
    quel pourrait bien être, parmi eux, celui qui allait faire cela.

Ils en arrivèrent à se quereller :
lequel d’entre eux, à leur avis, était le plus grand ?
Mais il leur dit :
X « Les rois des nations
les commandent en maîtres,
et ceux qui exercent le pouvoir sur elles
se font appeler bienfaiteurs.
Pour vous, rien de tel !
Au contraire, que le plus grand d’entre vous
devienne comme le plus jeune,
et le chef, comme celui qui sert.
Quel est en effet le plus grand :
celui qui est à table, ou celui qui sert ?
N’est-ce pas celui qui est à table ?
Eh bien moi, je suis au milieu de vous
comme celui qui sert.
Vous, vous avez tenu bon avec moi dans mes épreuves.
Et moi, je dispose pour vous du Royaume,
comme mon Père en a disposé pour moi.
Ainsi vous mangerez et boirez à ma table
dans mon Royaume,
et vous siégerez sur des trônes
pour juger les douze tribus d’Israël.

Simon, Simon,
voici que Satan vous a réclamés
pour vous passer au crible comme le blé.
Mais j’ai prié pour toi,
afin que ta foi ne défaille pas.
Toi donc, quand tu sera revenu,
affermis tes frères. »
L. Pierre lui dit :
D. « Seigneur, avec toi, je suis prêt
à aller en prison et à la mort. »
L. Jésus reprit :
X « Je te le déclare, Pierre :
le coq ne chantera pas aujourd’hui
avant que toi, par trois fois,
tu aies nié me connaître. »

  1. Puis il leur dit :
    X « Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni sac, ni sandales,
    avez-vous donc manqué de quelque chose ? »
    L. Ils lui répondirent :
    D. « Non, de rien. »
    L. Jésus leur dit :
    X « Eh bien maintenant, celui qui a une bourse,
    qu’il la prenne,
    de même celui qui a un sac ;
    et celui qui n’a pas d’épée,
    qu’il vende son manteau pour en acheter une.
    Car, je vous le déclare :
    il faut que s’accomplisse en moi ce texte de l’Écriture :
    Il a été compté avec les impies.
    De fait, ce qui me concerne
    va trouver son accomplissement. »
    L. Ils lui dirent :
    D. « Seigneur, voici deux épées. »
    L. Il leur répondit :
    X « Cela suffit. »
  2. Jésus sortit pour se rendre, selon son habitude,
    au mont des Oliviers,
    et ses disciples le suivirent.
    Arrivé en ce lieu, il leur dit :
    X « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »
    L. Puis il s’écarta
    à la distance d’un jet de pierre environ.
    S’étant mis à genoux,
    il priait en disant :
    X « Père, si tu le veux,
    éloigne de moi cette coupe ;
    cependant, que soit faite non pas ma volonté,
    mais la tienne. »
    L. Alors, du ciel, lui apparut un ange
    qui le réconfortait.
    Entré en agonie,
    Jésus priait avec plus d’insistance,
    et sa sueur devint comme des gouttes de sang
    qui tombaient sur la terre.
    Puis Jésus se releva de sa prière
    et rejoignit ses disciples
    qu’il trouva endormis, accablés de tristesse.
    Il leur dit :
    X « Pourquoi dormez-vous ?
    Relevez-vous
    et priez, pour ne pas entrer en tentation. »
  3. Il parlait encore,
    quand parut une foule de gens.
    Celui qui s’appelait Judas, l’un des Douze,
    marchait à leur tête.
    Il s’approcha de Jésus pour lui donner un baiser.
    Jésus lui dit :
    X « Judas, c’est par un baiser que tu livres le Fils de l’homme ? »
    L. Voyant ce qui allait se passer,
    ceux qui entouraient Jésus lui dirent :
    D. « Seigneur, et si nous frappions avec l’épée ? »
    L. L’un d’eux frappa le serviteur du grand prêtre
    et lui trancha l’oreille droite.
    Mais Jésus dit :
    X « Restez-en là ! »
    L. Et, touchant l’oreille de l’homme,
    il le guérit.
    Jésus dit alors à ceux qui étaient venus l’arrêter,
    grands prêtres, chefs des gardes du Temple et anciens :
    X « Suis-je donc un bandit,
    pour que vous soyez venus avec des épées et des bâtons ?
    Chaque jour, j’étais avec vous dans le Temple,
    et vous n’avez pas porté la main sur moi.
    Mais c’est maintenant votre heure
    et le pouvoir des ténèbres. »
  4. S’étant saisis de Jésus, ils l’emmenèrent
    et le firent entrer dans la résidence du grand prêtre.
    Pierre suivait à distance.
    On avait allumé un feu au milieu de la cour,
    et tous étaient assis là.
    Pierre vint s’asseoir au milieu d’eux.
    Une jeune servante le vit assis près du feu ;
    elle le dévisagea et dit :
    A. « Celui-là aussi était avec lui. »
    L. Mais il nia :
    D. « Non, je ne le connais pas. »
    L. Peu après, un autre dit en le voyant :
    F. « Toi aussi, tu es l’un d’entre eux. »
    L. Pierre répondit :
    D. « Non, je ne le suis pas. »
    L. Environ une heure plus tard,
    un autre insistait avec force :
    F. « C’est tout à fait sûr ! Celui-là était avec lui,
    et d’ailleurs il est Galiléen. »
    L. Pierre répondit :
    D. « Je ne sais pas ce que tu veux dire. »
    L. Et à l’instant même, comme il parlait encore,
    un coq chanta.
    Le Seigneur, se retournant,
    posa son regard sur Pierre.
    Alors Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite :
    « Avant que le coq chante aujourd’hui,
    tu m’auras renié trois fois. »
    Il sortit et, dehors, pleura amèrement.

Les hommes qui gardaient Jésus
se moquaient de lui et le rouaient de coups.
Ils lui avaient voilé le visage,
et ils l’interrogeaient :
F. « Fais le prophète !
Qui est-ce qui t’a frappé ? »
L. Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autres blasphèmes.

Lorsqu’il fit jour,
se réunit le collège des anciens du peuple,
grands prêtres et scribes,
et on emmena Jésus devant leur conseil suprême.
Ils lui dirent :
F. « Si tu es le Christ,
dis-le nous. »
L. Il leur répondit :
X « Si je vous le dis,
vous ne me croirez pas ;
et si j’interroge,
vous ne répondrez pas.
Mais désormais le Fils de l’homme
sera assis à la droite de la Puissance de Dieu. »
L. Tous lui dirent alors :
F. « Tu es donc le Fils de Dieu ? »
L. Il leur répondit :
X « Vous dites vous-mêmes que je le suis. »
L. Ils dirent alors :
F. « Pourquoi nous faut-il encore un témoignage ?
Nous-mêmes, nous l’avons entendu de sa bouche. »
L. L’assemblée tout entière se leva,
et on l’emmena chez Pilate.

On se mit alors à l’accuser :
F. « Nous avons trouvé cet homme
en train de semer le trouble dans notre nation :
il empêche de payer l’impôt à l’empereur,
et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
L. Pilate l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus répondit :
X « C’est toi-même qui le dis. »
L. Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules :
A. « Je ne trouve chez cet homme
aucun motif de condamnation. »
L. Mais ils insistaient avec force :
F. « Il soulève le peuple
en enseignant dans toute la Judée ;
après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. »
L. À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen.
Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode,
il le renvoya devant ce dernier,
qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.

À la vue de Jésus,
Hérode éprouva une joie extrême :
en effet, depuis longtemps il désirait le voir
à cause de ce qu’il entendait dire de lui,
et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa bon nombre de questions,
mais Jésus ne lui répondit rien.
Les grands prêtres et les scribes étaient là,
et ils l’accusaient avec véhémence.
Hérode, ainsi que ses soldats,
le traita avec mépris et se moqua de lui :
il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante
et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis,
alors qu’auparavant il y avait de l’hostilité entre eux.

Alors Pilate convoqua
les grands prêtres, les chefs et le peuple.
Il leur dit :
A. « Vous m’avez amené cet homme
en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple.
Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous
et, parmi les faits dont vous l’accusez,
je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
D’ailleurs, Hérode non plus,
puisqu’il nous l’a renvoyé.
En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
L. Ils se mirent à crier tous ensemble :
F. « Mort à cet homme !
Relâche-nous Barabbas. »
L. Ce Barabbas avait été jeté en prison
pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus,
leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils vociféraient :
F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
L. Pour la troisième fois, il leur dit :
A. « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je n’ai trouvé en lui
aucun motif de condamnation à mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
L. Mais ils insistaient à grands cris,
réclamant qu’il soit crucifié ;
et leurs cris s’amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur requête.
Il relâcha celui qu’ils réclamaient,
le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre,
et il livra Jésus à leur bon plaisir.

  1. Comme ils l’emmenaient,
    ils prirent un certain Simon de Cyrène,
    qui revenait des champs,
    et ils le chargèrent de la croix
    pour qu’il la porte derrière Jésus.
    Le peuple, en grande foule, le suivait,
    ainsi que des femmes
    qui se frappaient la poitrine
    et se lamentaient sur Jésus.
    Il se retourna et leur dit :
    X « Filles de Jérusalem,
    ne pleurez pas sur moi !
    Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
    Voici venir des jours où l’on dira :
    ‘Heureuses les femmes stériles,
    celles qui n’ont pas enfanté,
    celles qui n’ont pas allaité !’
     Alors on dira aux montagnes :
    ‘Tombez sur nous’,
    et aux collines :
    ‘Cachez-nous.’
    Car si l’on traite ainsi l’arbre vert,
    que deviendra l’arbre sec ? »
  2. Ils emmenaient aussi avec Jésus
    deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.
    Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire),
    là ils crucifièrent Jésus,
    avec les deux malfaiteurs,
    l’un à droite et l’autre à gauche.
    Jésus disait :
    X « Père, pardonne-leur :
    ils ne savent pas ce qu’ils font. »
    L. Puis, ils partagèrent ses vêtements
    et les tirèrent au sort.

Le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
F. « Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
L. Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
F. « Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
L. Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »

L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait :
A. « N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
L. Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
A. « Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
L. Et il disait :
A. « Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
L. Jésus lui déclara :
X « Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

  1. C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ;
    l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure,
    car le soleil s’était caché.
    Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.
    Alors, Jésus poussa un grand cri :
    X « Père, entre tes mains je remets mon esprit. »
    L. Et après avoir dit cela, il expira.

             Ici on fléchit le genou et on s’arrête un instant)

À la vue de ce qui s’était passé,
le centurion rendit gloire à Dieu :
A. « Celui-ci était réellement un homme juste. »
L. Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle,
observant ce qui se passait,
s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis,
ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée,
se tenaient plus loin pour regarder.

Alors arriva un membre du Conseil, nommé Joseph ;
c’était un homme bon et juste,
qui n’avait donné son accord
ni à leur délibération, ni à leurs actes.
Il était d’Arimathie, ville de Judée,
et il attendait le règne de Dieu.
Il alla trouver Pilate
et demanda le corps de Jésus.
Puis il le descendit de la croix,
l’enveloppa dans un linceul
et le mit dans un tombeau taillé dans le roc,
où personne encore n’avait été déposé.
C’était le jour de la Préparation de la fête,
et déjà brillaient les lumières du sabbat.
Les femmes qui avaient accompagné Jésus depuis la Galilée
suivirent Joseph.
Elles regardèrent le tombeau
pour voir comment le corps avait été placé.
Puis elles s’en retournèrent
et préparèrent aromates et parfums.
Et, durant le sabbat, elles observèrent le repos prescrit.

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

OU LECTURE BRÈVE

ÉVANGILE : (Lc 23, 1-49)

La Passion de notre Seigneur Jésus Christ selon saint Luc

Passion de notre Seigneur Jésus Christ

En ce temps-là,
L. L’assemblée tout entière se leva,
et on l’emmena chez Pilate.
On se mit alors à l’accuser :
F. « Nous avons trouvé cet homme
en train de semer le trouble dans notre nation :
il empêche de payer l’impôt à l’empereur,
et il dit qu’il est le Christ, le Roi. »
L. Pilate l’interrogea :
A. « Es-tu le roi des Juifs ? »
L. Jésus répondit :
X « C’est toi-même qui le dis. »
L. Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules :
A. « Je ne trouve chez cet homme
aucun motif de condamnation. »
L. Mais ils insistaient avec force :
F. « Il soulève le peuple
en enseignant dans toute la Judée ;
après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. »
L. À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen.
Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode,
il le renvoya devant ce dernier,
qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.

À la vue de Jésus,
Hérode éprouva une joie extrême :
en effet, depuis longtemps il désirait le voir
à cause de ce qu’il entendait dire de lui,
et il espérait lui voir faire un miracle.
Il lui posa bon nombre de questions,
mais Jésus ne lui répondit rien.
Les grands prêtres et les scribes étaient là,
et ils l’accusaient avec véhémence.
Hérode, ainsi que ses soldats,
le traita avec mépris et se moqua de lui :
il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante
et le renvoya à Pilate.
Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis,
alors qu’auparavant il y avait de l’hostilité entre eux.

Alors Pilate convoqua
les grands prêtres, les chefs et le peuple.
Il leur dit :
A. « Vous m’avez amené cet homme
en l’accusant d’introduire la subversion dans le peuple.
Or, j’ai moi-même instruit l’affaire devant vous
et, parmi les faits dont vous l’accusez,
je n’ai trouvé chez cet homme aucun motif de condamnation.
D’ailleurs, Hérode non plus,
puisqu’il nous l’a renvoyé.
En somme, cet homme n’a rien fait qui mérite la mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
L. Ils se mirent à crier tous ensemble :
F. « Mort à cet homme !
Relâche-nous Barabbas. »
L. Ce Barabbas avait été jeté en prison
pour une émeute survenue dans la ville, et pour meurtre.
Pilate, dans son désir de relâcher Jésus,
leur adressa de nouveau la parole.
Mais ils vociféraient :
F. « Crucifie-le ! Crucifie-le ! »
L. Pour la troisième fois, il leur dit :
A. « Quel mal a donc fait cet homme ?
Je n’ai trouvé en lui
aucun motif de condamnation à mort.
Je vais donc le relâcher
après lui avoir fait donner une correction. »
L. Mais ils insistaient à grands cris,
réclamant qu’il soit crucifié ;
et leurs cris s’amplifiaient.
Alors Pilate décida de satisfaire leur requête.
Il relâcha celui qu’ils réclamaient,
le prisonnier condamné pour émeute et pour meurtre,
et il livra Jésus à leur bon plaisir.

  1. Comme ils l’emmenaient,
    ils prirent un certain Simon de Cyrène,
    qui revenait des champs,
    et ils le chargèrent de la croix
    pour qu’il la porte derrière Jésus.
    Le peuple, en grande foule, le suivait,
    ainsi que des femmes
    qui se frappaient la poitrine
    et se lamentaient sur Jésus.
    Il se retourna et leur dit :
    X « Filles de Jérusalem,
    ne pleurez pas sur moi !
    Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants !
    Voici venir des jours où l’on dira :
    ‘Heureuses les femmes stériles,
    celles qui n’ont pas enfanté,
    celles qui n’ont pas allaité !’
        Alors on dira aux montagnes :
    ‘Tombez sur nous’,
    et aux collines :
    ‘Cachez-nous.’
    Car si l’on traite ainsi l’arbre vert,
    que deviendra l’arbre sec ? »
    L. Ils emmenaient aussi avec Jésus
    deux autres, des malfaiteurs, pour les exécuter.

Lorsqu’ils furent arrivés au lieu dit : Le Crâne (ou Calvaire),
là ils crucifièrent Jésus,
avec les deux malfaiteurs,
l’un à droite et l’autre à gauche.
Jésus disait :
X « Père, pardonne-leur :
ils ne savent pas ce qu’ils font. »
L. Puis, ils partagèrent ses vêtements
et les tirèrent au sort.

Le peuple restait là à observer.
Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient :
F. « Il en a sauvé d’autres :
qu’il se sauve lui-même,
s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! »
L. Les soldats aussi se moquaient de lui ;
s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée,
en disant :
F. « Si tu es le roi des Juifs,
sauve-toi toi-même ! »
L. Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui :
« Celui-ci est le roi des Juifs. »

L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait :
A. « N’es-tu pas le Christ ?
Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! »
L. Mais l’autre lui fit de vifs reproches :
A. « Tu ne crains donc pas Dieu !
Tu es pourtant un condamné, toi aussi !
Et puis, pour nous, c’est juste :
après ce que nous avons fait,
nous avons ce que nous méritons.
Mais lui, il n’a rien fait de mal. »
L. Et il disait :
A. « Jésus, souviens-toi de moi
quand tu viendras dans ton Royaume. »
L. Jésus lui déclara :
X « Amen, je te le dis :
aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

  1. C’était déjà environ la sixième heure (c’est-à-dire : midi) ;
    l’obscurité se fit sur toute la terre jusqu’à la neuvième heure,
    car le soleil s’était caché.
    Le rideau du Sanctuaire se déchira par le milieu.
    Alors, Jésus poussa un grand cri :
    X « Père, entre tes mains je remets mon esprit. »
    L. Et après avoir dit cela, il expira.

           (Ici on fléchit le genou et on s’arrête un instant)

À la vue de ce qui s’était passé,
le centurion rendit gloire à Dieu :
A. « Celui-ci était réellement un homme juste. »
L. Et toute la foule des gens qui s’étaient rassemblés pour ce spectacle,
observant ce qui se passait,
s’en retournaient en se frappant la poitrine.
Tous ses amis,
ainsi que les femmes qui le suivaient depuis la Galilée,
se tenaient plus loin pour regarder.

– Acclamons la Parole de Dieu.

 

HOMÉLIE 

 

VRAIMENT CET HOMME ÉTAIT LE FILS DE DIEU

Frères et sœurs, par sa Passion, par sa Passion d’amour – que nous venons d’entendre – Jésus a été fidèle jusqu’à la mort, fidèle à son amour infini pour le Père, fidèle à son amour infini pour les hommes.

Par sa Passion acceptée librement, Jésus vient briser le dynamisme de mort qui est en l’homme, le dynamisme du péché. Péché qui conduit les scribes et les pharisiens à la haine ; péché qui conduit Pilate et la foule à la peur ; péché qui conduit les disciples au sommeil et à la fuite ; péché qui conduit Pierre au reniement.

Face à ce déferlement de péché, face à cette spirale de violence, Jésus reste celui qui aime et aimera jusqu’au bout. Jésus reste celui qui pose sur l’homme, même du haut de la Croix, un regard d’amour. Sur chaque homme, sur tout l’homme, Jésus pose un regard d’amour. Un regard qui invite à vivre de l’amour, à vivre par amour.

Bien sûr, voyant l’heure arriver, voyant la coupe s’approcher, Jésus a frémi ; il s’est senti seul. Sur la Croix, il s’est même senti abandonné par son Père. Mais par delà tout cela, à travers tous ses sentiments, il est demeuré fidèle. Il a vécu sa Passion et sa mort comme il a vécu sa vie, par amour. Sa mort est une mort donnée comme sa vie fut une vie donnée totalement à la mission que lui avait confiée le Père. La Croix, instrument de sa Passion et sa mort, est devenue signe de reconnaissance de ses disciples. Elle est en fait le trône de sa gloire.

La couleur rouge des ornements liturgiques nous rappelle l’humiliation vécue par le Christ Jésus chez les soldats. Mais elle nous rappelle aussi que cette humiliation est prophétique. À cet instant de sa Passion, Celui qui sera crucifié est revêtu du manteau rouge, manteau royal qui nous annonce que son trône n’est autre que sa Croix.

Un Roi qui règne en se faisant serviteur. Un Roi qui renonce à ses privilèges comme nous le rappelait la première lecture : « Il n’a pas jugé bon de revendiquer son droit d’être traité à l’égal de Dieu ; mais au contraire, il se dépouilla lui-même en prenant la condition de serviteur… »

Ce Roi n’est pas comme les autres rois ; c’est un Roi qui veut permettre aux autres d’exister, qui veut les faire exister. Un Roi dont la toute puissance est une puissance d’amour qui vient briser la spirale de la haine et de la violence suscitées par le péché.

Contemplant le trône de sa gloire, la Croix de Jésus-Christ, il nous faut à notre tour entrer dans cette logique de l’amour, une logique qui conduit au don de soi, à l’accueil des autres qui sont mes frères.

En mourant pour tous les hommes, le Christ Jésus a inauguré un monde nouveau. Il ne tient qu’à nous, là où nous sommes de « faire le petit peu qui dépend de nous » selon la belle expression de Notre Mère sainte Thérèse de Jésus, pour poursuivre ce que Christ a inauguré et lui permettre de porter un fruit de vie.

Oserons-nous, frères et sœurs, pleurer sur nos péchés et nos reniements comme Pierre ? Oserons-nous nous ouvrir à la conversion, en nous faisant serviteur les uns des autres ?

Ou alors, comme Pilate nous laverons-nous les mains devant les situations de détresse et de misère que nous côtoyons ?

Contemplant en ce jour le Christ en Croix et laissant son regard d’amour se poser sur nous, l’Esprit Saint fera-t-il jaillir de nos cœurs le cri du centurion : « vraiment cet homme est le Fils de Dieu. »

Que notre vie donnée par amour soit, dans notre monde contemporain, le signe de cette Bonne Nouvelle. En Christ nous sommes réconciliés avec Dieu et réconciliés les uns avec les autres.

Cette Bonne Nouvelle que nous célébrons aujourd’hui – comme chaque dimanche – elle va se déployer tout au long du Triduum Pascal qui va clore cette Semaine Sainte, inaugurée par ce dimanche de la Passion.

Jeudi, nous serons invités à faire mémoire de la première Cène : « faites cela en mémoire de moi. » Dans un temps d’adoration, nous serons invités à lui tenir compagnie…

Vendredi, nous suivrons le Christ dans son portement de Croix. Nous vénérerons ce bois précieux d’où est jaillie la vie.

Samedi, nous serons avec lui au tombeau dans le silence et le questionnement pour pouvoir accueillir dimanche matin la lumière de la Résurrection et la puissance de l’Esprit Saint qui l’a relevé d’entre les morts.

Frères et sœurs, ce que nous célébrons – en raccourci si j’ose cette expression – à chaque eucharistie : le cœur de notre foi, le mystère de la Passion, de la mort et de la Résurrection du Seigneur Jésus, le Triduum Pascal nous offre la grâce et le temps de le laisser se déployer pour que ce mystère de mort et de vie puisse davantage œuvrer en nous et nous animer de l’intérieur.

Il est urgent de vivre ce Mystère Pascal et de le laisser vivre en nous afin que le monde croie et qu’au nom de Jésus tout genoux fléchissent, au ciel, sur terre et aux enfers » car ce que nous dit la liturgie de ce jour c’est que sur la Croix et pour toujours, « Jésus-Christ est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. »

Oui, frères et sœurs avec le centurion nous pouvons affirmer : « Vraiment cet homme est le Fils de Dieu. » Amen.

Fr. Didier-Marie Golay, ocd / Source : https://www.carmel.asso.fr

 

LA PAGE DU PAPE FRANCOIS

 

« N’ayez pas peur de douter », lance le pape à des jeunes

Paroisse San Giulio de Rome © Vatican Media« Cela fait partie de la vie de douter… N’ayez pas peur des doutes, n’ayez pas peur de douter », a lancé le pape François à des jeunes d’une paroisse romaine, le 7 avril 2019. Mais il a invité à « miser sur une chose : la fidélité de Jésus. Jésus est fidèle, il est l’unique qui soit totalement fidèle ».

En visitant la paroisse San Giulio de Rome dans l’après-midi, le pape y a rencontré les jeunes. « On ne peut jamais sortir tout seul de son doute, leur a-t-il dit. Il faut la compagnie de quelqu’un qui t’aide à avancer, c’est pour cela qu’il est important d’être toujours en groupe, ensemble, avec ses amis… Cela nous aide aussi de parler de nos doutes avec nos parents ou avec nos amis ou avec un catéchiste. »

Le pape a aussi encouragé à « parler de ses doutes à Jésus ». Même « être en colère avec Jésus peut aussi être une manière de prier », a-t-il assuré : « Jésus aime voir la vérité de notre cœur. Ne faites pas semblant devant Jésus. Devant Jésus, il faut toujours dire les choses telles que tu les sens. « J’ai ce doute, je n’y crois pas… J’ai celui-ci, cet autre… ». Parler ainsi, c’est une belle prière, et il est tellement patient, il nous attend. »

Source : https://fr.zenit.org